Extrait du journal

Ce pauvre tsar! Il n'aime pas la musique, j'entends qu'il n'aime pas la grande musique. Car peut-être écoute-t-il avec plaisir un pas redoublé, une fanfare ou même un air d'Offenbach. Oh! comme je le comprends Les wagnériens s'en offusqueront sans doute; mais j'irais de grand cœur, n'était le respect que m'impose le protocole, lui serrer la main, une main qui n'a jamais touché un archet de violoncelle, et lui dire Je vous comprends, ô noble tsar Vous aimez mieux ce qui vous amuse que ce qui vous ennuie vous trouvez que le grand opéra est le plus cher et le plus désagréable de tous les bruits, et vous avez le courage de le dire; je vous eu sais gré. Car c'est là un courage très rare, même chez les autocrates....