Extrait du journal

Tout le monde sait aujourd'hui que les enfants déficients, qu'ils soient des arriérés ou des instables, perfectibles ou incurables, sont très souvent, sinon toujours, victimes d'une hérédité fâcheuse. Mais de quelle hérédité s'agitOn incrimine tour à tour l'alcoolisme,. l'avarie, la tuberculose, les psychopathies des parents et, parfois, ces diverses maladies réunies. Les recherches faites sur la morbidité dans les familles des enfants anormaux sont forcément: d'une certitude plinique douteuse et donnent presque toujours des indications purement hypothétiques. C'est ainsi, par exemple, qu'on constate par une enquête d'une assistante sociale, par un simple interrogatoire ou, même, par un examen direct, que tel membre de la famille était ou est buveur d'alcool ou de. cocktails, qu'il est syphilitique, ou tuberculeux, ou délirant (renseignements plus ou moins précis), et l'on part de là pour attribuer bravement l'anomalie de l'enfant à tel ou tel facteur pathogène. Il arrive même que l'on fait cette attribution en. l'absence de tout stigmate plus ou moins probable d'une intoxication, d'une infection oq d'une maladie mentale. La conclusion, avouons-le, n'est évidemment pas toujours .rigoureusement scientifique. C'est tout simplement de l'a peu près....