Extrait du journal

t^ncNtioii romaine. Ceux qui spéculaient sur une scission cuire le président de la République et la majorité ont élé cruellement déçus, car non-seulement une rupture n’aura pas lieu, mais la politique future de la France s’exprimera par la lettre qu'écrivit Louis-Napoléon Buonaparte à M. Edgard Ney. Cette conclusion ressort évidemment du discours de M. O. Barrot. Le président du cabinet actuel a en effet posé la question dans des termes qui ne laissent aucun doute sur les intentions du ministère. Ce dernier, loin d’abandonner les idées du président de la République, s’empressera de les faire adopter par la cour de Gaële; mais ces moyens pacifiques sont les seuls qu’il emploiera, parce que ce sont les seuls qui conviennent à la dignité du Saint-Siège comme à la nôtre. Notre politique étrangère sera donc essentiellement libérale, et nos victoires ne serviront qu’à naturaliser chez le peuple romain les idées et les mœurs constitutionnelles. utionnelles. Sans doute ce travail exige du temps et de la patience, l’Italie n’étant pas assez mûrie par l’âge et la raison peur s’approprier toutes nos anciennes formes politiques; mais la diplomatie ne réussit pas du jour au lendemain, et ses succès ne s’obtiennent le plus souvent que par de prudentes lenteurs. Voilà pourquoi, modérant notre impatience habituelle, nous devons attendre qu’éclairé sur ses véritables intérêts, le vénérable Pie IX comprenne la nécessité de ne pas trop étouffer les tendances libérales de son peuple. Déjà le hotu proprio du Saint-Père est une première concession faite à la France. Celte concession en produira de nouvelles, si nous savons renfermer nos exigences dans des limites acceptables....