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Le Midi socialiste, 7 mars 1939

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Le Midi socialiste
7 mars 1939


Extrait du journal

Le Conseil National d'aujourd'hui n'a pas à définir la politique du Parti. Ce fut la tache du dernier Congrès extraordinaire de Montrouge, dont les deux résolutions tracent la ligne de con duite du Socialisme français au point de vue national et international. Mais s'il ne lui appartient pas de les modifier il a le devoir statutaire de les appliquer non mécaniquement, mais en raison de la situation devant laquelle ,1 se trouve, à I intérieur du pays et e^A “'intérieur, le Conseil national constate que la nouvelle majorité que le gouvernement s’est efforcé de substituer à l'ancienne majorité de Front populaire voulue et faite par le suffrage universel, s'est consolidée. Ce qui la caractérise, c'est que les radicaux n en sont que la couver ture et l'appoint, tandis que la réaction en est la maîtresse. . . . Ainsi s'explique que sur tous les terrains la régression po ,tique et sociale ait ete si violente. C'est le refus de l'amnistie proposée par le Groupe socialiste pour les victimes du 30novembre. A l'appel du gouvernement, la nouvelle majorité s'est refusee au geste de clemence et d humanité que réclamait dans les circonstances actuelles l'intérêt national bien compris. C'est la politique des décrets-lois qui commence à produire ses mauvais effets en freinant ou arrêtant les travaux de première utilité, en provoquant la hausse du coût de la vie, en aggravant les conditions de travail de millions d êtres humains. Au moment où le capitalisme tente ainsi de prendre sa revanche et trouve dans le gouverne ment un complice pour abattre l'œuvre de réformes de juin 1936, le Conseil National invite toutes les organisations du Parti et tous ses militants à rappebr aux prolétaires que leur premier devoir de rester attachés à leurs syndicats groupés dans la Confédération Generale d“ Travail. Le Conseil National estime que le Groupe parlementaire doit s efforcer de reconstituer maiorité conforme au vœu du suffrage universel et aux véritables interets du pays _ La défense de la République ne peut être efficacement assurée que par les Républicains....

À propos

Lancé en 1908 sous le patronnage d'A. Bedouce, député SFIO, Le Midi socialiste était un quotidien de gauche édité à Toulouse. En 1910, Vincent Auriol en devient le rédacteur en chef. Malgré ses vélléités de grand quotidien régional, Le Midi socialiste se vendait essentiellement dans Toulouse même, où son tirage était par ailleurs relativement faible.

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