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Le Mot d’ordre, 6 juin 1891

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Le Mot d’ordre
6 juin 1891


Extrait du journal

—, sans compter qu’il est beaucoup plus instruit qu’il ne veut le laisser voir. Il y a en lui quelque chose que je ne puis m’expliquer, mais ce n’est pas, assurément, un ouvrier ordinaire comme il y en a tant. Un ouvrier intelligent peut être patron à son tour ; Pierre me parait destiné à le devenir un jour. Pourquoi, si elle l’aime, ne serait-il pas le mari de Léontine? Je vieillis, je ne tarderai pas à m’en aller, je ne voudrais pas la laisser, la chère mignonne, adule, sans* protecteur. Sa dot est modeste, mais, dans des mains comme celles de ce brave garçon, elle fructifierait et pourrait devenir la base d’une belle fortune. Tôt ou tard, il faut qu’elle se marie. Pas plus que l’homme,la femme n’est faite pour vivre seule; elle a besoin d’aimer et de se dévouer ; Dieu a mis en elle des trésors de tende esses qu’il faut qu’elle dépense. Pour cela, il lui faut un mari el des enfants à chérir ; c’est la loi de la vie... Des enfants ! si, avant de mourir, je pouvais en avoir un ou deux sur les genoux, il me semble qu’ils me consoleraient de la mort des autres !...
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

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