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Le Mot d’ordre, 7 juin 1891

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Le Mot d’ordre
7 juin 1891


Extrait du journal

Est-ce que cette anomalie durera éternellement ? C'est impossible; ni la loi, ni l'usage — si invétéré qu il soit— ne peuvent autoriser ce qui est illogique et injuste. Si les propriétaires exigent des loyers d'avance, c’est un cautionnement dont ils doivent payer l'intérêt. C est clair, et il est impossible de méconnaître la justesse absolue du raisonnement. Mais comment contraindre les propriétaires à rentrer dans la norme : quand ces caniches-là tiennent un os, c'est le diable pour le leur faire lâcher : nous ne pouvons faire grève contre eux, attendu que si noue étions sans domicile, un ergo nous cueillerait et nous fourrerait au bloc comme vagibonds... <...
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

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