Extrait du journal
Mourant, il a résisté tant qu’il a pu aux obsessions religieuses, d’abord onctueuses et persuasives, ensuite menaçantes. Mettez-vous à sa place, bonnes gens qui, après avoir, toute votre vie, pratiqué l’indifférence en matière religieuse, raillé les mystères, blagué le catéchisme, mangé du prêtre, comme on dit, on les journaux et les écrits antireligieux, et qui, après même vous être affiliés à des loges maçonniques ou à des Sociétés de libre-pensée, pour mourir en paix, et ne pas choquer les voisins rassemblés à votre enterrement, consentez très facilement à recevoir le curé et à vous faire oindre les jointures pour le grand voyage. Réfléchissez qu’il était prince, ayant tenu un rang considérable dans l’Etat français, général de division, sénateur, grand-croix de la Légion d’honneur, beau-père du roi d’Italie, et demandez-vous s’il n’a pas fallu une forte énergie et une convie timon véritable chez cet héritier des Napoléons pour refuser, tant qu’il a pu manifester sa volonté,le parjure de la réconciliation avec l’Eglise que voulaient lui imposer ou lui insinuer les prêtres embusqués dans l’antichambre, l’hostie à la main, braquée comme un revolver....
À propos
Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.
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