Extrait du journal

Nécrologie Une foule émue et recueillie de ses très nombreux amis, accompagnait le 6 Octobre, les obsèques religieuses de Me Ernest Gaullier qui, au cours d’une vie toute de digne indépendance, de dévouement et de loyauté, exerça pendant un demi - siècle la délicate profession d’avoué, au Tribunal de Bellac. C’est une personnalité aimée et très appréciée qui disparait,emportant dans une sympathie attristée les profonds regrets de toute une population. Comme beaucoup de modestes dont* la vie serait pourtant un bel exemple à citer, Me Gaullier avait exprimé le désir qu’il ne fut pas prononcé de dis cours sur sa tombe, mais la très nom breuse assistance qui suivait le triste cortège, manifestait éloquemment la grande estime si méritée du regretté défunt. Mc Gaullier était en effet de ceux qui ne peuvent passer inaperçus, ami très fidèle et sur, il entraînait l'affection et l’estime. Juriste distingué, esprit droit et conciliant, il fut l’ami de confiance et de bon conseil, prodiguant à ses clients l’appui efficace de sa parole et la sûreté de sa science juridique. Doux, attable, serviable à tous sans distinguer, son esprit généreux l’attirait aussi vers toutes les œuvres patrioti ques et de bienfaisance. L’excellent avoué avait toute l’ardeur et l’activité de faute française, et au cours de la grande guerre 1914-1918, comme capitaine d’administration, dans f accomplissement scrupuleux de son devoir, il rendit à la Patrie, de dévoués et signalés services. A Bellac, il était Président de la Société de tir et de plusieurs œuvres militaires, il présidait également la Société de Secours Mutuels « La Fra ternelle », et nous savons tous, com ment animateur aussi zélé qu’entendu, il y consacra ses forces et son activité jusqu’à sa dernière heure. Malgré son âge avancé, presque octo génaire, il n’hésita pas de se dévouer à la gérance de l’étude d’un de ses suc cesseurs mobilisé et aujourd’hui pri sonnier de guerre, et c’est dans le dévouement, comme le soldat sur la brèche, que la mort est venue le prendre. Chef incomparable d’une famille dont il était fier et qu’il aimait par des sus tout, cet homme de bien, scrupu leux du devoir, était aussi un fervent chrétien puisant ses directives dans les préceptes de sa foi inébranlable. Puissent les regrets et sympathies de ceux qui font aimé, c’est dire tous ceux qui font connu, s’ajoutant à la pensée de son courage édifiant devant la mort, donner à sa famille qui le pleuve, f adoucissement de la résigna tion chrétienne qui s’éclaire dans les consolations de la Foi. de l’immortelle Espérance de f Au Delà. J. L. Dans cette pénible circonstance le “Nouvelliste de Bellac” prie la famille de Me Gaullier de recevoir l’expression de ses condoléances les plus respec tueuses....