Extrait du journal

— Vous n’aimez pas le chevalier, votre cousin Andréa? — Hélas? — Qui donc aimez-vous? — Mon fiancé, Madame. — Votre fiancé ! Vous vous êtes fiancée à notre insu à un Italien? — Celui que j’aime n’est pas Italien. — Anglais ? — Non, Madame. — Russe? Français? Espagnol? — Mon fiancé est breton. — Ali ! vous étiez innamorata en nous arrivant de Bretagne, fit ma belle-mère avec un calme qui m’alarma. Le nom de ce gentilhomme breton, s’il vous plaît? — Il n’est pas gentilhomme. — Pas gentilhomme ! Serait-il prince, roi ? — Olivier de Ken il lis n’est pas roi, Ma dame, mais le fils de mes parents adoptifs. La comtesse bondit, le feu de l’indignation aux yeux. — Un paysan ! s’écria-t-elle, vous aimez un paysan ! Et elle éclata de rire. Son lire était si insultant, que je pâlis, mordue ail cœur. L’aveu est plaisant, reprit-elle dédaigneu sement ; toutefois, je vous conseille de le taire au comte, il n’en rirait probablement pas comme je le fais. Votre père respecte et veut que l’on respecte sa famille, son nom,...