Extrait du journal

les ait rendus plus méfiants, soit que leurs obligations aient modifié leurs habitudes, les falconidés donnent ra rement dans ces .pièges pendant la saison des amours et çle l’éducation de la progéniture ; le grand-duc, à l’aide duquel nos voisins d’Allemagne les détruisent en si grand nombre dans la saison du passage, semble lui-même avoir perdu la puissance attractive qu'il exerce sur eux. Ce pendant, si on remarque que l’ennemi, autour ou épervier, à l’habitude de prendre terre dans les environs et de s’y brancher à courte distance du sol, on peut y tendre un traquenard que fou dissimule sous des plumes de pigeon blanc. Le seul expédient efficace, Yultima ratio d’un amateur de pigeons aux abois, consiste à chercher faire des oiseaux de proie, à s’embusquer pour tuer le père et la mère et à démolir nid, œufs ou nichée à l’aide d’une douzaine de balles bien plantées. L’exécution laisse sans remords. D'abord parce qu’on en recueille les bénéfices ; également parce qu’elle vous délivre d’un vivant cauchemar. Ces oiseaux de rapine, on ne les con temple jamais sans une certaine cris pation du cœur; dans leur vol tour noyant, ils sont mieux que l’emblème, ils sont la figure de cette mort qui, planant sur le monde, cherche entre tous, le plus utile, le plus aimé, le plus heureux, pour l’arracher à ses triomphes, à scs amours, à ses joies en l’emportant dans ses serres. Cf. DE CllERVILLE. e— LES NOUVELLES DE LÀ SEMAINE....