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Le Petit Caporal, 3 septembre 1891

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Le Petit Caporal
3 septembre 1891


Extrait du journal

naître, aucun d’eux n’a indiqué de so lution satisfaisante. On a proposé de remplacer les taxes d’octroi par une augmentation portant sur ie principal des contributions di rectes. Ce système serait bon assurément, mais il présenterait le grave inconvé nient de charger outre mesure les cotes de contributions, en raison du grand nombre de centimes additionnels déjà perçus au profit des communes. Dans certaines localités, on arrive rait à un taux excessif, puisque je pourrais citer des villes ou les centi mes additionnels dépassent de beau coup le principal de la contribution. M. Léon Say pense que la question, considérée jusqu’ici comme insoluble, ne l’est plus aujourd'hui. Dès l’instant, dit-il, que l’Etat [doit retirer des avantages considérables de l’accroissement des droits de douane, il est équitable que les habitants des communes se trouvent dégrevés d’une portion des charges qui pèsent sur eux sous forme d’impôts de consomma tion. L’État abandonnerait aux communes les sommes provenant de l’augmenta tion des tarifs,de telle sorte que le con sommateur, grevé péniblement par les nouveaux droits de douane, se verrait allégé par la suppression des octrois. Au premier abord, je le confesse, on est séduit par le procédé de M. Léon Say. En examinant la chose de plus près, on reste convaincu que son applica tion doit rester dans le domaine des chimères. En effet, si l’on applique aux commu nes les ressources supplémentaires fournies par l’augmentation des tarifs douaniers, où est le bénéfice pour l’Etat ? Comment arriver alors à équilibrer ce pauvre budget déjà si malade et qui ne se tient debout que par une suite de prévisions optimistes ? Enfin, c'est s’illusionner singulière ment, je crois, que de supposer que l’Etat abandonnerait bénévolement aux communes l’argent qu'il pourrait em ployer utilement ou non. Plus on réfléchit et plus on se per suade que, si l’on supprime les octrois, il faut les remplacer par autre chose, et l’on en arrive fatalement à un impôt nouveau qui sera peut-être moins in juste mais qui aura peut-être le défaut d’être plus lourd. J’ajoute que le système de M. Léon Say aurait encore le défaut ne n’être pas complètement équitable. Les habitants des communes dé pourvues d’octroi} seraient, eux aussi frappés par l’élévation des droits de douane. Où serait leur compensation ? L’ancien ministre des finances pose la question des octrois. Il ne la résout point. Maurice Madck...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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