Extrait du journal

calculs ; et voilà pourquoi, dès 1902, j’ai pu prédire la grande période pluvieuse qui a sévi sur presque toutes les parties du globe et qui nous a amené les grandes inondations de 1910. « Ce maximum pluvieux que j’ai annoncé pour 1913, vient de prendre lin ; nous allons maintenant entrer dans la période sèche (jui s’étendra plus particulièrement de 1918 à 1935 ». Déjà, dit l’astronome, l’activité se ré veille, les taches solaires ont fait leur appa rition dans les hautes latitudes de l’astre central, les saisons vont devenir plus mar quées, les hivers plus froids, les étés plus chauds. L'avion destructeur de dirigeables et d’aéroplanes La commission militaire d’aviation vient d’adopter définitivement un type d’appareils chargés d’attaquer les dirigeables et les aéroplanes. Au moment où l’armée va multiplier à de nombreux exemplaires cet avion, au moment où la France va posséder enfin des cuiras sés aériens chargés de lui assurer la mai Irise de l’air, il est intéressant de parler un peu de ce nouvel engin. Si on est tenu en effet à des réserves faciles à comprendre, en ce qui concerne son armement et son mode d’emploi, on doit en revanche dire les résultats aériens officiels déjà obtenus parce qu’ils sont bien propres à exalter notre confiance. Le problème posé par l’aviation militaire était ardu : L’avion blindé à 3 mm. d’acier spécial, armé, devait emporter un pilote, un pas sager, du combustible, des projectiles et cela à une vitesse supérieure à 120 kilo mètres à l’heure. Il devait monter à 500 mètres en 7 mi nutes ; atterrir ou partir dans un enclos de 500 mètres, boisé d’une haie de deux mètres de haut. De notoires constructeurs s’appliquèrent à résoudre ces difficultés ; ils échouèrent. Quelques-uns poursuivent encore des essais, mais on pouvait redouter de gros retards dans les réalisations" pratiques, quand la maison Nieuport présenta enfin un avion satisfaisant aux conditions posées. Et ce n’était point une solution approchée. Les chiffres en leur sécheresse sont éloquents et dispensent de tout commentaire. Toutes autres conditions étant remplies, l'avion-deslroyer Nieuport possède les qua lités ci-après : 1° Il a une vitesse de 145 kilomètres à l’heure ; 2° Il s’élève à 500 mèlres de hauteur en 3 minutes 45 secondes ; 3° Il part ou atterrit dans un enclos de 150 mètres bordé par une haie de deux mètres de haut sans rouler plus de 80 mètres. Ces chilires dénotent de remarquables caractéristiques. Ils seraient incroyables s’ils n’émanaient de documents ofliciels. On voit combien les résultats ont dépassé les désirs des dirigeants de l’aviation mili taire. Et l’on espère ainsi que nul appareil volant ne pourra échapper à la mitraille de ces avions, pour ainsi dire invulnérables, croisant dans les airs à une vitesse qui dépasse de loin celle de tous les dirigeables actuels et qui est formidable si l’on consi dère avec quel engin elle est obtenue. Cette constatation est particulièrement réconfortante à l’heure où la presse germa nique glorifie sa Hotte aérienne et prétend à une suprématie que ne justifient plus ses dirigeables qui vont à 95 kilomètres à l’heure et ses lourds avions non protégés....