Extrait du journal

1. L’atelier était silencieux; Frantz semblait triste ot, d’une main négligente, travaillait à je ne sais plus quelle ébauche, lorsque tout-à-coup l’on frappa. — Entrez ! — fit avec quelque peu d’étonne ment l’artiste. La porte aussitôt cria; les gothiques tapisse ries qui la masquaient s’écartèrent discrètement, et dans l’intervalle apparut une souriante figure couronnée de cheveux blancs. A cette vue, le jeune homme se leva vivement, et courant à la rencontre du malicieux visiteur, qu’il embrassa plusieurs fois avec une effusion cordiale. Mareellus ! — répétait-il en même temps, mon digne professeur! mon vieil ami!... Bien dit, cela ! — parvint à répondre enfin le vieillard à demi-étouffé. Voilà bien l’accueil que j’attendais de mon ancien, de mon plus cher élève. Mais , avant tout, permets-moi de m’as seoir!... Un quatrième étage, c’est diantrement haut pour mes soixante-treize ans!... —- Soixante-treize? — Tout autant... Je lésai d’hier!... mais je n’en suis pas moins gaillard... eh... eh... eh... gaillard comme en mon automne!.. Quant au cœur, par exemple, c’est encore mieux... il me semble que de ce côté-là, j’ai toujours vingt ans ! Puis, comme le jeune peintre se penchait pour...