Extrait du journal
repentir, montait, montait lentement vers le trône de Dieu. Cette prière à elle seule était un chef-d’œuvre. Au moment même où elle se perdait dans un su prême élan de ferveur, les trompettes divines re tentirent tout-à-coup, le ciel sembla s'ouvrir... et dans les flots transparents du pur éther, dans la douce irradiation de la lumière incréée, dans le fremisssement plein de délices des harmonies sé raphiques , de beaux anges souriants planaient, qui descendirent peu à peu, qui tendirent les mains vers toutes ces mains suppliantes, qui re levèrent tous ces coupables agenouillés et qui leur dirent : « Vous avez souffert, vous vous êtes repentis, vous avez prié, ... nous vous apportons le pardon de Dieu... le pardon !... le pardon ! » Un joyeux Te Deum d’actions de graves ter mina brusquement la symphonie : c’était su blime ! Marcellus aussitôt se retourna vers Frantz. Le jeune peintre était renversé en arrière sur le dossier de son fauteuil, le regard perdu vers la voûte, le visage ruisselant de larmes. — Ali ! s’écria triomphal* ment le vieux musi cien, ah ! la musique est le premier de tous les arts. Tu le vois bien, tu pleures! — Et je ne m’en défends pas, répondit Frantz. Je pleure parce que vous êtes un grand artiste, et que je suis un grand coupable. — Oh! ce n’est point cela que j’ai voulu produire en toi, mon enfant, mon fils ! Le vieillard, en même temps, s’était levé, avait couru vers Frantz, et lui prenant la tête à deux mains, l’embrassant, le câlinant ainsi qu’eût fait une mère, il s’évei tuait à ramener le sourire sur ses lèvres. Le jeune peintre sourit enfin, parut enfin re mis de sa douloureuse émotion, mais n'en conti nua pas moins de répéter encore : — Oh ! le pardon, le pardon ! Que ne ferais-je pas pour le mériter ! Que ne ferais-je pas pour m'en rendre digne ! A ces mots, Marcellus se frappa le front, se campa sur une chaise en lace de Frantz, et parut se dire avec une énergique résolution :...
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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