Extrait du journal
CHRONIQUE LOCALE. L’heureuse nouvelle de la destruction de Sébastopol, qui a parcouru toute la France comme l’étincelle électri que, a donné lieu partout à des manifestations les plus vives et les plus sympathiques pour notre brave année qui vient d'ajouter un nouveau trophée aux brillants faits d armes dont elle s'est déjà illustrée sur la teire de Crimée. Notre ville a pris part à ces réjouissances publiques avec l’enthousiasme le plus grand. Mardi matin, M. le Maire de Bar-sur-Seine a fait publier une dépêche que M. le Préfet de l’Aube venait de lui trans mettre, et qui était ainsi conçue : Paris, 10 septembre, sept heures du soir, parvenue à Troy< s à 7 h. 25 m. Le Ministre de VIntérieur à MM. les Préfets. Des dépêches du général Pélissier, en date du 9, por tent : « Karahelnaya et la partie sud de Sébastopol n’existent » plus; l'ennemi a évacué la place, qui ne présente plus » qu un vaste foyer d incendie. Il a fait sauter presque » toutes les défenses, et a coulé bas les vaisseaux. » Le canon des Invalides annonce le succès de nos » armes. » Aussitôt, on vit se former de toutes parts des groupes qui répétaient ces nouvelles avec des marques de joie la plus éclatante. Le soir, les habitants se sont empressés, à l'envi les uns des autres, d’illuminer la façade de leurs maisons, et de les pavoiser de drapeaux ; c’était à qui produirait le plus mer veilleux effet. Des transparents rappelant les mots symbo liques des derniers brillants faits d’arme se balançaient majestueusement dans les airs, au milieu de la GrandeRue. Des groupes de promeneurs parcouraient les rues et donnaient des témoignages de leur satisfaction de cette fête spontanée, en poussant les cris de : Vive l'Empereur ! S AIL L AUD. La dépêche suivante avait été affichée à la Bourse : « Le ministre de la guerre a reçu ce matin, à dix heures, les nouvelles suivantes : » Crimée, 9 septembre, huit heures du soir. » Aujourd’hui, j’ai constaté que l'ennemi avait coulé > ses vaisseaux. Son œuvre de destruction a continué sous » le feu de nos bombes. Des mines, sautant successive» ment sur plusieurs points, m’ont fait un devoir de diffé» rer d’entrer dans la place, qui ne présente plus qu'un » vaste foyer d’incendie. » Toutefois, serrés d’un peu prés par notre feu, le prince » Gorthchakoff demande un armistice pour enlever les ,n blessés près du fort Saint-Paul; le pont, par prudence, • ayant été rompu par ses ordres....
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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