Extrait du journal
L’exportation, par le canal, des vins de nos contrées, aidera étonnamment à leur écoulement, surtout à cause de la modicité des frais de transport.Nous l’affirmons ici, sans crainte de recevoir un démenti, la principale difficulté du placement de nos vins, soit à Paris, en Normandie ou dans le Nord, vient de la cherté du transport. Presque toujours l’acheteur se récrie sur le prix de la lettre de voi ture, et souvent le vendeur est contraint de faire des con cessions onéreuses pour lui-même, afin de satisfaire son client. La concurrence redoutable que rencontrent nos vins, soit à Paris, soit en Normandie, Soit dans le Nord, existe dans les vins de Bordeaux, qui, par la facilité qu’ils ont de venir par mer et de remonter la Seine, sont cotés à des prix,de transport tellement bas, que c’est à ne pas y fcroire. Il importe donc que nous puissions lutter à armes égales; mais, pour cela, il nous faut le prolongement du canal. Nos vins pourront alors être livrés à un prix plus favorable au consommateur : les prix étant réduits, faci literont un placement de vins plus considérable, et ainsi notre pays sera appelé à prendre une part plus large à la vie commerciale. Malheureusement nous sommes encore loin de toucher à ce résultat : tout est encore à faire!!! Les études du tracé se poursuivent selon le vœu exprimé par le ConseilGénéral dans sa dernière session ; mais de ceS études à la réalisation, il y a une distance immense!!! Liguons-nous donc, nous tous qui avons à cœur le bien-être de notre pays, sortons de notre torpeur, employons tous les moyens qui sont à notre disposition pour obtenir satisfaction. Nous l’avons dit dans notre pretnier article, la question du pro longement du canal de la Haute-Seine est pour notre ar rondissement, pour notre ville, une question de justice distributive. Ne perdons pas une minute : que les vœux de tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre pays, qui tiennent à cœur son bien-être, soient incessamment expri més dans une pétition pressante au gouvernement. L’appui de l’honorable représentant de notre arrondissement est ac quis à notre cause, celui de nos autorités locales ne nous fera pas défaut. Fis unita fortior, a dit un auteur latin : L'union fait la force. Unissons donc tous nos efforts, ri ches et pauvres, grands et petits ; témoignons hautement le désir de voir s’ouvrir, pour notre pays, une nouvelle ère de prospérité. Le concours de la ville ^de Troyes, des personnages influents qu’elle possède, ne saurait non plus nous manquer, puisqu’en plaidant notre cause, elle plai derait aussi pour elle-môme. Forts de notre bon droit,, soumettons au plus tôt nos vœux aux chambres assemblées, appelons leur attention sur les besoins de notre pays, et si comme nous devons l’espérer, le succès vient couronner nos démarches, chacun de nous pourra se féliciter d’avoir concouru à un résultat qui doit être, pour notre pays dans la suite des temps, une source assurée d’une prospé rité durable....
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
En savoir plus Données de classification - dionis du séjour
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