Extrait du journal
dans le beau bâtiment principal de la gare, qui regarde l'an cien mail. En moins d’une demi-heure, des torrents de fumée et de flamme se faisaient jour par toutes les fenêtres des quatre faces de l’édifice, se frayaient un passage par les planchers, les cloisons, et, se réunissant au faîte de l’édifice, couron naient la toiture et l’attique de l’horloge d’un immense brasier. Une population immense s’était portée dans le voisinage du chemin de fer. Les pompiers, la garnison, les autorités, la police et la gendarmerie étaient arrivés au premier appel. On remarquait sur le lieu du sinistre M. le Préfet de l’Aube, qui était accouru au premier cri d’alarme. Malheureusement, tous les efforts ne pouvaient plus avoir d autre objet que de préserver les dépendances du bâ timent enflammé. Tous les bureaux du mouvement, de la traction,de distribution des billets et des bagages, les bu reaux de la grande vitesse et l’entresol habité par des em ployés, sont anéantis. La grande construction, toute en bri que, a circonscrit l’action du feu entre quatre murailles. Cette circonstance a sauvé les salles d’attente et la gare aux marchandises. Si le feu s’était étendu dans cette partie de la gare, les pertes eussent été incalculables,et plusieurs mai sons du faubourg de Preize eussent été infailliblement con sumées. Il existe là des huiles, des alcools, des acides et aur très matières essentiellement inflammables. Il paraît étrange, inexplicable, que le feu ait pu causer de tels ravages dans un moment où tous les employés du mouvement, hommes d'équipe et de service à la gare, atten daient le train de dix heures et demie, qui est, en effet,ar rivé à l'instant où le bâtiment n’était qu'une gerbe de flam mes. Certes, ce n’est pas la surveillance qui manque en pa reille circonstance et à pareille heure. On est donc amené à penser que c’est dans la partie supérieure du bâtiment que le feu s’est d’abord manifesté. L’enquête éclaircira ce point important. Quoi qu'il en soit, tous les papiers, les registres, les archi ves renfermés dans cette portion de l'établissement, sont dé truits. On sait que la gare qui vient d’être consumée ne devait plus être utilisée que pendant le temps nécessaire à la con struction de l’embarcadère projeté à la porte de Paris, et qu’il a été un instant question de vendre les bàtinents à dé laisser. La municipalité de Troyes a même été en pourpar lers dans ce but avec la compagnie. C’est en 1847 seulement que ce bâtiment fut élevé sur les plans et les dessins de M. Max Berthelin, architecte. Il n’aura donc subsisté que huit ans. [L'Aube.) — Voici d’autres détails que nous trouvons dans le Napoléonien : Diverses conjectures sont mises en avant pour expliquer ce sinistre, et nous ne les accueillons qu'avec la plus grande réserve. Ainsi, l’on dit qu’un des conduits du gaz d'un bureau situé au deuxième etage, se serait crevc par une cause fort jite, et que le gaz en s’échappant aurait été enflammé par le feu d’une cheminée, aurait atteint les rideaux d une fenêtre, et de là aurait gagné les poutres du plancher. A dix heures seulement, l’incendie comprimé jusque là dans celte pièce fermée, par suite de l’absence des employés, se serait étendu au dehors aussitôt qu’une issue lui aurait été ouverte par l’enfoncement de la porte. En tous cas, il est absolument impossible d’admettre la participation d’une main malveillante à ce sinistre qui a plongé, pendant toute la nuit, la stupeur dans la ville. Le service de la voie est assuré et les trains ne subissent aucune entrave. Les bureaux sont établis provisoirement dans la salle d’attente des troisièmes. Pour tous les faits départementaux : saillard....
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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