Extrait du journal
mante ; et comme la Mère aux Papillotes, sui vant toujours son idée folle, ne cessait de faire l’éloge d’Estelle, qu'elle allait voir de temps en temps, il s’ensuit que Charles aima bientôt de tout son cœur la nièce de son patron. De son côté, Estelle n'était pas sans avoir re marqué que le contre-maître de son oncle était un fort beau garçon ; déplus, elle entendait con tinuellement M. Thierry se féliciter de lui avoir donné sa confiance, vanter son mérite, son ca ractère, si bien que, petit à petit, Estelle finit par penser un peu à Charles, puis davantage encore, puis enfin beaucoup. D’amour, pas un mot entre les deux jeunes gens. La pluie et le beau temps alimentaient leurs conversations innocentes. Charles était de plus en plus timide, par cela seul qu’il était de plus en plus amoureux. Ce pendant un jour, prenant, comme on dit vulgai rement, son courage à deux mains, il résolut de parler. — Elle doit me trouver bien sot, se disait-il. Charles ignorait que l’objet aimé n’est jamais sot. — Je n’étais pas si bête le 14 mars. Je me souviens parfaitement que j'ai été spirituel, ga lant même... Je ne me reconnais pas moi-même. C’était pourtant le cognac du patron, qui m’avait fait ainsi... Si j’en buvais encore ?... Au fait, pourquoi pas?... Ce n’est pas un crime après tout... Tout le monde boit du cognac... il s’agit de ne pas en abuser. Le résultat de ce beau raisonnement fut que Charles se décida, uon pas à aller au cabaret, ni même au café, il n'aurait pas osé y entrer, mais à acheter une bouteille de cognac. Mais il se cacha de cette acquisition comme d’une mauvaise action. D’abord, il la fit hors de son quartier, puis il dissimula la bouteille sous ses vêtements pour rentrer dans sa chambre et la plaça derrière de gros livres, dans une armoire que n'ouvrait jamais sa mère, mais dont, par...
À propos
En 1841, Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine prend temps la suite de la Feuille d'affiches, petite gazette spécialisée dans les annonces et les avis divers du village de Bar-sur-Seine, dans l'Aube. Devenu titre hebdomadaire – puis bihebdomadaire à partide de 1885 –, le journal disparaîtra en 1916.
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