Extrait du journal

. — Oui, devant moi. Un bien joli protégé que ton frère et toi ayez là!... Adèle tressaillit. — Comment, fit-,elle douloureusement af fectée, il a encore fait des sottises ? — Il en fait toujours. .. — Le malheureux !... que s'est-il donc passé ! — lia bu sa dernière paye. — Il y a quinze jours ? — Oui. — Et depuis ? — Il a travaillé. Quand il n'y. a plus rien dans le sac, il faut bien essayer de le remplir à nouveau. — Mais a-t-il réparé depuis, par sa bonne conduite,au moins? — Gages est un ouvrier hors ligne; mais, en dépit dô ce que Pierre pense de lui, il m'est horriblement antipathique. Son regard fuit, sa lèvre est molle, le bas de son visage s'en va; c'est un lâche et un mauvais homme. — Comme tu .es sévère pour lui. — Pas assez. Il parait que cette semaine il n'y avait pas un morceau de pain à la mai son. Sa malheureuse femme travaille à se tuer et elle n'a même pas une guenille pour l'en fant qu'elle va mettre au monde. - Pauvre Pauline ! Je devais aller la voir demain matin pour lui porter quelques, ob jets, c'est un petit trousseau complet que je lui donnerai. Celle-là est véritablement digne d'intérêt. — Elle, oui : lui, non. . — Eh bien, a cause d'elle, mon Georges, associertoi à l'œuvre de Pierre, essaye de ra mener le mari dans la bonne voie ! ..; C'est une belle œuvre cala^ digne d'être tentée... — Je l'essayerai... pour te plaire. Néan moins, je te le répète, je n'ai pas confiance, Mais que ne ferai-jepas pour toi?...