Extrait du journal

ta souffrance, souffrance que tu tiens se crète, que tu caches jalousement... ■' Une fois encore il voulut nier, mais la main d'Henriette se posa sur sa bouche. -r- Tais-toi,.tu mens! Il , est impossible de douter lorsque comme moi on a: vu ton front ridé, ta bouche crispée, et cette pâleur.. . cette pâleur qui, elle, est un aveu tacite. Déclare que je ne t'inspire pas confiance et je me résignerai, mais cesse d'affirmer que tu n'es pas malheureux, i —Je serais bien ingrat, mère chérie, si j'osais dire que je n'ai pas confiance en vous Eussé-je commis un crime, que je vous en ferais l'aveu, sûr de votre indulgence. —i Alors, ne t'entête plus, mon petit, parle. . . A ton mal, peut-être trouveraije un remède ? — Je n'ose l'espérer. — C'est donc bien grave, Richard? ■ — C'est mon avenir, c'est le bonheur ou le désespoir de toute ma vie qui sont enjeu. — Pauvre enfant! Comme tu trembles! Que. ne t'es-tu plus tôt confié à ta vieille mère ? Un chagrin qu'on partage est moins lourd à porter. < — Je sais la vérité depuis quelques jours seulement... J'étais triste, rêveur, angoissé sans en connaître la cause ; et tout à coup j'ai lu en moi, j'ai compris... Agenouillé devant la chère femme, le jeune homme sè . .voilait le visage dan9 ses mains à l'épi derme satiné/ ,, Soudain,. Henriette sentit des pleurs ruisseler:à tr,ayerss.çs doigts..v. -—Oh!' mon fils;* mon cher enfant, Bal-...