Extrait du journal

Aux Vérités de La Palisse — On. commence à s'apercevoir autour de moi, m'écrit un étranger,- que.'l'inquié tude de.la France n'est, pas sans fonde ment et qu'il faut trouver le moyen de donner à votre pays l'impression de sécurité; Que mon correspondent m'excuse : ce n'est pas l'impression de sécurité que nous demandons, c'est la sécurité. Nous savons très bien que ' la course aux armements» présente pour, nous, à cet égard, un gros -langer, ' parce que nous sommes 'in peuple pauvre en population et en matières premières ~ et que -unis avons des frontières difficiles à défendre. Mais nous savons aussi que pour les mêmes raisons un désarmement général, fût-il complet, fût-il dncère, nous expo serait à de grands risques — aux risques du plus faible. Voilà pourquoi — nous comprendrat-on enfin ! — nous n'avons cessé^de demander que la paix européenne fût garantie par un pacte international. Dans tous les siècles, dans tous les pays, la'sécurité s'est établie de cette fa çon : le législateur après avoir défini le crime a fixé les peines et pris des mesures pour qu'elles soient appliquées au < criminel. La crainte de cette justice, personnifiée par le gendarme et par le magistrat, reste encore aujourd'hui la pierre d'assise de'toute civilisation. Telle est la vérité dépouillée d'artifices. Pour cette vérité, il n'y a par de Pyrénées. Parce qu'en tous lieux, les hommes ont plus de peur d'être châtiés que d'offen ser, les Dieux. 1 •> Monsieur de La Palisëe....