Extrait du journal

foi, je ne l'ai plus et je crève de misère! J'é tais toùt simplement stupide, idiot! Oh! les belles années perdues! Etque je les ai payés cher les rares instants de satisfaction que j'ai pu saisir! Qui a voulu de mes vers? Personne. J'ai là de quoi faire trois volumes:,les Aiguillons,.mes ïambes: les Heures champêtres, mes Sonnets roses. Le rouge au front, comme si j'eusse fait mal. humble et tremblant, baissant la tête et courbant l'échiné, j'ai porté mes manus crits chez tous les éditeurs, et ces messieurs m'ont ri au nez ou m'ont répondu! « Quand vous serez connu, revenez, nous verrons. » Une manière comme une autre de flanquer à là porté un importun. De tous les côtés on me disait : « Ne vous obstinez donc pas à faire des vers; à chercher des rimes, à ciseler des hémistiches, on meurt de faim; on ne lit plus les vers, aujourd'hui, la poésie est morte. » Je me suis tourné vers le théâtre. J'ai écrit la Jeunesse de nos jours, les Petites Vertus', Nos Maris, trois comédies qui ne valent rien. .. — Oh ! ne dis»pas cela ! protesta Georges. Le regard du poète eut un fauve éclair. — Qui ne valent rien, répéta-t-il d'un ton aigre, puisque partout elles ont été refusées. On me disait encore : « Pourquoi ne faitesvous pas du roman ? Vous réussiriez certai nement;» Un roman, c'était une nouvelle teutatiYë àfaire. Là §e trouvait peut-être la...