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Le Petit Journal, 3 mars 1940

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Le Petit Journal
3 mars 1940


Extrait du journal

t t N commandant de navire passe, après naufrage, devant I I les tribunaux maritimes. Généralement, le verdict rendu par ses pairs explique l'accident, dégage le chef de tout reproche, à moins qu'il ne publie ses mérites. Jadis, tout soldat capturé par l'ennemi rendait compte devant les juges militaires. Je connais des prisonniers de 1870 que le conseil de guerre a fait décorer. Notre magnifique Vigo, si Dieu ne l'avait rappelé à lui, serait sorti plus glorieux encore d'un pareil témoignage. Jadis, tout officier promu « à titre temporaire », passait, la paix signée, devant une « commission '-de révision des grades ». Les plus méritants y gagnaient un avancement défi nitif ou accéléré. Les insuffisants, choisis dans la hâte des. combats, étaient éliminés ou ajournés. Après 1918; on a tout maintenu, pêle-mêle... L'avalanche des « prix de «consolation » a trop souvent gdlvaudé Croix de guerre, Médaille militaire et Légion d'honneur. On a perdu la notion des valeurs....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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