Extrait du journal

à l'autre deâ deux jeunes filles et cependant elle tenait un peu des deux. Elle avait la même peau fine et blanche que Claire, mais comme sous cet épiderme délicat courait! un sang plus fort, son teint avait quelque chose de plus vif et sans être coloré n'avaitpas la pâleur un peu maladive de la fillette. Les cheveux paraissaient sombres dans la: nuit et s'éclairaient soudain d'un flamboie-: ment de cuivre lorsqu'un rayon de soleil ve-1 nait à s'y jouer; Ses prunelles vertes étaient tantôt limpides comme celles de Claire,, tantôt sombres comme oelles d'Alice. Il y avait en elle un perpétuel contraste qui en faisait une créature à part. Chacune, dans un harmonieux ensemble, possédait le caractère conformé à sa beauté. Claire, était timide, indécise, comme toute sa personne un peu effacée, mais attachante par sa timidité même et par la douoe petite, âme qui habitait cette frêle enveloppe. Alice, un peu molle,', comme 1 indiquait sa démarche, balancée et voluptueuse, sans .volonté, mais bonne à l'exces, pleine de tendresse, se livrant tout entière une fois qu'elle avait donné son affection, gardant jusque là unè réserve farouche qui donnait :à 'ses beaux yeux unè sorte d'effarement de gazelle. , > Reine avait dans l'&me la souplesse et la force qui faisaient une des plus grandes sé ductions de son corps jeune et résistant. L'un et l'autre du reste avaient été exercés, l'âme par les épreuves que tout bnfant elle avait dû traverser, le corps par la vie libre ;qu'elle. avait menée en Amérique, par les sports qu'elle avait continué a pratiquer. Ses yeux claira avaient parfois dès reflets d'acier, son &me fortement trempée en avait là résistance. '•...