Extrait du journal

pour mè lui.".. -. , — Des torts envers lui,; toi, ma mère? Non, non, tu !mens. Ta vie tout entière n'est que dévouement et abnégation. Tu t'es sacrifiée pour moi, travaillant.nuit èt jour pour m'élever, pour me créer une situation. Penchée sous la lampe pendant d'interminables nuits, tes yetix se sont usés peu à peu, se sont fermés à tout 'jamais à la lumière. * " . " . ' " ' Tu as voulu faire" de moi un « mon sieur » ; tu m'as choisi une carrière qui,, espérais-tu, nous permettrait de vivre largement tous deuxs — et moi'j'ai suivi; tés conseils — '■ j'ai étudié la médecine. Hélas ! nous nous sommes trompés l'un et l'autre. ' , ' Et depuis dix ans, nous luttons contre la misère ! • 1 Oh ! cette misère en habit noir! Cette profonde détresse dans ce confort que quelques-uns nous envient! Oh! les longues attentes dans ce cabinet où j'ai déjà tant souffert en me demandant ce que nous allions devenir, tous!... Un médecin ne peut pas tendre la main, ne peut pas dire qu'il n'a pas de pain et que ses petits crèvent de faim ! Et d'un ton de doux reproche, Martial ajouta: -^Pourquoi, mère, n'as-tupas fait de moi un ouvrier?...