Extrait du journal

Les accords Matignon sont remplacés. On avait uri peu perdu de vue, au cours de ces dernières nuits, que les textes en discussion visaient avant tout à assurer le renouvellement de conven tions existant déjà. Sinon les navettes multipliées pour confronter les points de vue des deux Assemblées sur l'extension à l'agricul ture, ou aux professions •libérales, des dispositions appliquées , dans le commer ce et dans l'industrie eussent pu être évitées. Manque de méthode. Le Sénat avait raison d'exiger du temps pour examiner à loisir un projet spécial d'extension aux travailleurs des champs, des mesures qui n'ont point toujours donné d'excellents résultats dans leur application aux travailleurs des villes. De plus, quand on songe à la diversité des régimes d'exploitation en France où coexistent la petite, la moyen ne et même,la grande culture, on ne peut que se réjouir du triomphe final de la Haute Assemblée. Que la situation des paysans doive être améliorée, aucun doute. Qu'elle puisse l'être, aucun doute encore. Mais ■ assurément pas en vertu d'un procédé qui consisterait à leur étendre indistinctement des dispositions qui n'ont été en aucune mesure établies en fonction des nécessités rurales. Le Gouvernement, avec l'unanimité obtenue à la Chambre quand la ques tion de confiance était virtuellement...