Extrait du journal

Nul n'a conservé de doutes. , On a porté ce corps chez vous, dans votre hôtel. Il y est resté exposé pendant trois jours.Tous vos amis, tous vos employés se sont relayés au chevet du lit mortuaire, tous vous ' ont longuement regardé, se sont agenouillés devant le cadavre, ont baisé ses mains, personne n'a soupçonné la fraude, personne .n'a eu un doute à l'égard de votre person! nalité I i — Oh mon. Dieu 1 s'écria Michel stupé fait, mais c'est atroce cela l. *. c'est abomi nable!..... ça dépasse tout ce que j'avais pu imaginer 1... . Et c'est le frèredemon père qui a commis un semblable crime !... — U est capable de tout, dit Fontenay avec conviction. Eh oui, Michel n'en doutait pas. Et cependant, il^é connaissait trop bête pour être capable d'avoir imaginé et exécuté ce piège si simple et si savant en même temps. • . u . C'était Lafont, Lafont tout.seul qui avait; ourdi la trame, et cela de longue date, pro bablement, car la maison de santé, qui était achetée depuis deux ans; ne l'avait été que -dans ce but-là. — Mais ma mère?... mais Geneviève ?... dit Michel au.bout de quelques moments de réflexion, est-ce qu'elles m'ont reconnu, ellesaussi?- : • ■ Hélène,, placée légèrement en arrière de Michel, fit un .signe imperceptible à l'adresse de son mari.' Celui-ci ne le vit pas. Et cependant il hésita devant la nouvelle qu'il avait à' annoncer et le coup qu'il allait, frapper....