Extrait du journal

tue long cortège à rangs serrés, rien ne pou. vait non plus m'émouvoir ni me réconforter! .davantage, moi le vieux survivant de-ces luttes déjà lointaines, moi l'éternel prêcheur des luttes, vengeresses, que de voir se ranger chaque année, autour de ce sépulcre vénéré, un nombre toujours croissant de nouveaux visages. A côté des cheveux blancs et des cheveux gris, voici rayonner les cheveux blonds et les cheveux noirs ; en remplacement des pères disparus, voici accourir les enfants ; auprès des fronts palis, encore plus pâlis par le deuil et par les larmes que par le sang versé, voici surgir la consolante et radieuse vision des jeunes hommes et des jeunes femmes venant affirmer, à leur tour, l'indomptable espérance et l'opiniâtre solidarité qui relient les géné rations d'hier à celles d'aujourd'hui, celles d'aujourd'hui à .celles de demain. C'est ainsi et non autrement que se continuent les peu# pies ; c'est ainsi et non autrement que s'ea toujours perpétuée et que se perpétuera { jamais la nation française. Soyez-en remerciés, encore remerciés, ton jours remercies, citoyens patriotes I Et qd vos oreilles, que vos esprits, ne s'étonnen) pas de cette double appellation nouvelle poui vous, -nouvelle aussi pour moi. Ce n'est paj sans réflexion que je réunis pour la premier^ fois sur vos têtes ces deux titres crue les reuff...