Extrait du journal

■p E " P. J. " n'a poînt encore consacré d'articles aux mal^j gnifiques réalisations de nos amis, d'un bout à l'autre du territoire, en faveur des réfugiés, des mobilisés, de nos familles. Seuls des appels ont été jusqu'à présent publiés : et ces appels ont été entendus d'extraordinaire façon. il D MAIS certaines constatations s'imposent d'elles-mêmes. Un peu partout, l'écho est recueilli d'un étonnement généralisé devant la rapidité, la précision, l'ampleur des résultats atteints par nos initiatives. Cet étonnement est un peu tardif. Car le P.S.F. a frayé son chemin, depuis le début, à travers une série invraisemblable d'obstacles et d'embûches. Cette remarque est dépourvue d'acrimonie : l'heure est pas sée des polémiques, et les efforts déployés contre notre cause, loin de lui nuire, l'ont, précieusement aidée. Les preuves étaient donc déjà faites, et au delà. . , Il n'en reste pas moins que, dans de nombreux milieux, nos réussites surprennent, émerveillent. C'est tout juste si on ne nous attribue pas quelque recette magique. Nulle concurrence ne nous faisant peur, exposons ici, sans réticences, les formules de notre succès. a □ TOUT d'abord, un travail acharné. « Certains hommes passent pour avoir de la chance, disait York de Wartembourg. Mais, quand oit* étudie leur existence, on s'aperçoit qu'à force de labeur ils avaient mis toutes les - chances de leur côté. » La famille Croix de Feu subordonne à sa mission les commodités, paresses, congés, délassements. Elle n'accomplit son service public ni dans les comités, ni dans les salons, ni au café, ni parmi les antichambres, mais à l'ouvrage, « sur le tas » et avec ^'enthousiasme de sa peine volontaire. L'immense concours de ces efforts est exactement ordonné Suivant une discipline spontanée, en vue du meilleur rendement. L' «organisation » devient un slogan à la mode ; je soupçonne le P. S. F. d'y être pour quelque chose. L'erreur serait fâcheuse de n'y voir que tableaux et plans synoptiques. L'organisation est ' la contre-partie d'hûrinéteto par laqueHe un chef doit répondre aux élans gratuits venus à son appel. Quant au désintéressement, il prend sa source dans l'idéal. Il prend sa force et maintient sa pureté grâce à la participation massive du peuple. Il brise les égoïsmes et marque à chacun la place d'exemple, d'assistance, de direction que lui assignent son ardeur et sa capacité. Une collectivité exercée, disposée, animée de la sorte est tout naturellement conduite à acquérir le sens de la grandeur. Ce sens est extrêmement rare à l'époque où nous vivons. Tel croit guider la formation de la jeunesse qui se contente d'ouvrir luxueusement une cantine scolaire. La Réconciliation nationale, le progrès humain et le culte de la tradition veulent des desseins conçus à une autre échelle. Nulle fondation ne vaut, sur le plan social, si elle apparaît ostentatoire et demeure localisée. Enfin, voici la clé secrète entre toutes tant elle est ignorée : le goût de la responsabilité qui met chacun à sa place dans l'en treprise commune, qui uxige du chacun le devoir de tenir cette place à tous risques et qui infuse à chacun l'amour de pa reils risques. Lorsque l'éducation française aura mis un terme à la fuite devant les responsabilités, alors notre pays re trouvera le lustre des tenrrçs les plus glorieux de son Histoire. b a ÀINSI progresse-t-on sûrement vers l'utile, vers le bien, vers le succès. Ainsi la multitude généreuse des pauvretés devient-elle opulente richesse. Ainsi de simples hommes, soulevés par une haute mystique, deviennent-ils de rayonnants apôtres....