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Le Petit Journal, 7 avril 1867

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Le Petit Journal
7 avril 1867


Extrait du journal

de tes crimes, tandis que nous allons payer de la vie ceux que nous.,avons,, commis. Mets à profit ces jours qui te sont rendu, le monde est au plus osé. la couronne des Césars n'est protégée queparune serrure. les perles d'Hérodiade ne tiennent que par un fil.1.`univers est aux audacieux! Barrabas, lui dit l'autre, tes fautes te sont remises, tandis que nousexpions les nôtres par le trépas. Passe sa vie à déplorer tes erreurs passées, prosterne-toi devant ce Dieu puissant que tu as offensé, et demande-lui la force de mener une existence meilleure. Sois doux et repentant. ,Le ciel est aux humbles de cœur Il me semble alors que je vois les gardes de Ponce-Pilate formant la haie. Les sénateurs, les dignitaires d'Hérode, les favoris de l'empereur se pressant, aux meilleures plapés. Une figure sublime de candeur et de résignation que l'auréole divine couronne marche vers le tertre fatai, portant l'instrument de son propre trépas. Les', anges invisibles se pressent autour de l'endroit flétri d'opprobre où pétrissaient les criminels, en retenant le battement de'leurs ailes. Le Fils de Dieu va mourir pour racheter les fautes de l'humanité....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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