Extrait du journal

bon Pierre, va savoir au juste rue de Charonne ce qui est arrivé. — Je veux bien. Mais à urié condition. — Laquelle? — Que tu te calmeras et que tu penseras à ta fille. — Que vous n'allez pas pouvoir nourrir, ajouta le docteur, si vous vous mettez ainsi l'esprit à l'envers. Elle tourna ses beaux yeux suppliants aux paupières meurtries vers M. de Sauves : — Je t'en prie, lui dit-elle, va vite si tu ne veux pas que je meure. Pierre en deux bonds fut en bas. Mais ce ne fut pas vers la rue de Charonne qu'il se dirigea. Il revint chez Jeanne Sescours, Avec quelques louis, ilfitparlerla concierge. La Tigresse était sortie vers midi, et demi avec un monsieur qui était venu la chercher en voiture, non pas pour la conduire déjeuner chez Hills ainsi qu'elle l'avait dit à M. de Sauves, mais bien pour lui faire passer la journée à la campagne. La concierge avait entendu quand elle avait dit au cocher en montant en voiture: —v Gare de Lyon, et vivement. — Etait-ce une,Victoria ? demanda Pierre. — Non, monsieur, ua coupé de remise sans numéro. — L'individu qui est venu 'la. chercher estil descendu? — Non, monsieur, il est resté dans le coin de la voiture. — Etrvous ne l'avez"pas vu? — Un tout petit peu, quoiqu'il se cachât. . — Gomment était-il? Jeune, blond, rose et frais. — Avec ousansbarbe? -r-Les moustaches seulement, mais très longues. ' ; r Pierre chancela :...