Extrait du journal

La fusillade.se prolonge ainsi pendant environ vingt minutes, puis elle cesse, les gardes nationaux s'avancent à pas de loup en rampant sur le ventre; ils sont sur le point de pénétrer dans le bois quand lesflancsdela batterie de Meudon s'entr'ouvrent et lancent sur les fédérés une volée de mitraille. Ils reviennent au fort suivis de plusieurs blessés, les premiers que nous voyons dans cette journée; ceux-ci se traînent de leur mieux; un d'entre eux nous apprend qu'une douzaine de morts frappés par la mitraille sont restés sur le terrain et qu'une vingtaine d'hommes sont prisonniers des «-Prussiens., » c'est ainsi que dans les rangs des fédérés on désigne les gens de Versailles. Quelques décharges de mitrailleuse précipitent la retraite. (Vérité.) L'affaire des Moulineaux...