Extrait du journal

tremble malgré moi comme à l'approche d'un malheur. — Ce malheur que vous appréhendez, est à ma porte... mais peut-être pour rons-nous le conjurer, cela dépçnd sur tout de Vous. ' « ; / — Parlez, mon ami, ne savez-vous pas que je suis brave et prête à donner ma vie, s'il le fallait, pour votre bonheur et celui de notre fille ? — Eh bien, Antonia', c'est presque votre vie que je vais vous demander... Oui, le sacrifice que je me vois dans la nécessité cruelle d'implorer de -votre abnégation, de votre "amour, est le plus terrible que puisse me faire votre cœur de femme, de chrétienne,.. — Expliquez-vous, vos paroles ont.un ton de mystère qui m'épouvante. — Vousi ignorez, pauvre chère enfant, tout, ou à peu près tout, des choses de la vie. Les apparences ont pu vous faire croire que j'étais riche, jamais je ne vous aiparlé de mes affaires... de mes ennuis... Aujourd'hui, il ne m'est plus permis de vous cacher plus longtemps la vérité. La fortune que j'avais, je l'ai mangée dans des spéculations malheureuses et je suis complètement ruiné. — N'est-ce que cela! s'exclama la belle Espagnole dont le radieux visage, assom bri un moment, venait de reprendre tout son charme de grâce heureuse et de, J°!l' Ecoutez-moi, et ne m'interrompez bas, Antonia, car j'ai bf soin de tout mon calme, de tout mon san^-froid, pour vous mettre au courant de choses plus tristes encore... ! Non seulement j? suis ruine mais...