Extrait du journal

— De.quels événements, madame veutelle parler? , - - ■ i Cette question parut embarrasser Du tertre,. durant un court instant. Il coula sur Paule. un regard en dessous-, connue pour deviner ce qu'elle savait au juste de sa situation personnelle, et des •événements anciens auxquels il avait malheureusement fait allusion. ; Enfin il dit, affectant un ton des plus indifférents. . — Il s'agit, mon cher procureur, de difficultés conjugales etfmancières,toutes personnelles, naturellement, et qui n'ont aucun rapport avec la cause actuelle.' ■ Mme Dutertre s'est provisoirement sé parée de moi, à la suite d'une grave dis cussion d'intérêts. — Vraiment, après une si lôngue union, elle a eu cette témérité?.. Le magistrat n'en dit pas davantage sur ce sujet, subitement saisi de pensées bizarres. 11 demeura seulement silencieux un instant, paraissant s'absorber dans de profondes réflexions, tout en jetant de temps à autre un coup d'œil.à la dérobée sur le baron. . On eût dit qu'il voulait fouiller son âme, pénétrer son être intime, et surprendre une vérité qui lui échappait. Enfin il- releva la tête, s'adressant de nouveau à Paule : , i— Vous n'avez aucune idée; madame, de l'endroit où la fille, de M. de Bussiares pourrait avoir été conduite ? — Aucune, monsieur. . Et vous n'aviez jamais vu l'homme qui prétendait venir de la part de M. Du tertre. quérir "Mme Diipont-Verdier?...