Extrait du journal

il faut absolument tenir compte. Ce qui fait précisément la difficulté du problème de l'éducation des femmes, G'ëst cette différence dont la compréhension est toute instinctive et,ne peut nas, quant à pré sent, être synthétisée scientifiquement. , Mais ce compte fait, rien ne s'oppose, à mon avis, à .ce.que les femmes aient à leur "disposition des écoles de tous les degrés, et qu'on leur enseigne les lettres, les arts, les sciences comme aux hommes. L'expérience, a été faite dans d'autres pays; elle a réussi.'Les Françaises sont aussi intelligentes, que les étrangères; pouf quoi ne seraient-elle pas de force à profiter de l'enseignement universitaire ? D'ailleurs, malgré des entraves de toutes sortes et la quasi réprobation du monde, il y a actuellement en France 81 bachelières, 21 doctoresses en médecine, etc., en tout 138 diplômées. ; . , C'est dire que j'accepte fort bien la créa tion de lycées de filles, me réservant d'ap précier les résultats acquis., ; Je ne cross pas me tromper. Le niveau général de l'instruction dans les classes ai sées ne grandira pas sensiblement; mais il y aura quelques exceptions qui s'élèveront très haut dans les régions des lettres et des sciences. , Je renvoie, d'ailleurs les personnes que la question intéressé^ plus particulièrement à un remarquable travail publié dans la itevue des Deux-Mondès du 1", septembre par M. Paul Janet. M. Paul Janet est professeur d'histoire de la philosophie, à la Sorbonn'e; l'babitudede...