Extrait du journal

La première Journée d'enquête a. apporté de. nombreux éclaircissements sur le drame de la route nationale 20. Mais,, ainsi que dans un roman policier, ces renseignements mêmes amènent des rebondissements imprévus ; certains points demeurent inexplicables et l'énigme demeure entière. Rappelons les faits : Le crime fut découvert mercredi soir à quarante kilomètres d'Orléans, au lieudit les < Fontaines », entre la MotteBeuvron et Nouan-le-Fuzelier. Sur la route nationale 20, qui à cet endroit traverse une forêt, au sommet d'une côte, deux ouvriers qui, vers 15 heures 10, se rendaient à bicyclette à la Motte-Beuvron, virent une auto mobile arrêtée le long du fossé, le capot dirigé vers La Motte. C'est un superbe coach décapotable, carrossé de jaune, aux ailes noires. Près d'elle, un gros homme en livrée de chauffeur, fumait, assis dans l'herbe. »s. . . Cinq minutes après eux, un garagiste, M. Vincent, de Salbris, aperçoit aussi la magnifique voiture, s'arrête un instant et l'admire professionnellement. Des éclats de voix attirent son attention : sous les grands arbres, le chauffeur poursuit une discussion animée avec une jeune femme rousse. Elle peut avoir une trentaine d'année, elle est minoe et porte une robe bleue. M. Vincent ne s'attarde pas et pour suit sa route. Vers J5 heures 25, un cultivateur de La Motte, M. Lucien Bié, passe à son tour sur la route, dans son char à bancs. H remarque lui aussi la luxueuse automobile. Deux hommes sont couchés dans l'herbe, tout près de la voiture : un homme d'une trentaine d'années, brun, mal rasé, qui s'absorbe dans la lecture d'un Journal et le chauffeur qui lui, parait dormir, le visage protégé par un journal déployé. La femme a disparu. Vers le même moment, un fermier du voisinage, M. Duchêne, qui passait, accompagné de son valet de ferme, M. Loiseau, vit les deux hommes. I# jeunç iiooçna brun sifflatbjoyeuse-...