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Le Petit Journal, 11 avril 1918

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Le Petit Journal
11 avril 1918


Extrait du journal

COMMUNIQUÉS BRITANNIQUES 10 Avril, après-midi. Sut le front de bataille au nord du canal de la Bassée, la lutte a continué avec acharnement hier au soir et pendant la nuit. Nos troupes tiennent la ligne de la Lave à là. Lys et sont violemment engagées sur la rivière près des points de passage, à Estaires et à Bac-Saint-Maur. Sur le front sud de Vattaque, Givenchy, où les Allemands étaient parvenus à pénétrer, a été r'epris un peu plus tard par une brillante contre-attaque de la 55° division ; elle a fait, au cours du combat dans çe secteur, sept cent cin quante prisonniers. De bonne heure, ce matin, l'ennemi ouvrit un violent bombardement sur nos positions à l'est et au nord d'Armentières jusqu'au canal Ypres-Comines. On signale que le combat d'infanterie aurait commencé dans la partie sud de cette zone. Au sud de la Somme, des actions locales ont eu lieu, hier soir, sur certains points du front britannique. La situation reste sans changement. ■tO Avril, soir. A la suite du bombardement déjà signalé, l'ennemi a lancé ce matin une nouvelle et puissante attaque contre nos positions entre la Lys à Armentières et la rive est du «canal Ypres-Comines. Des combats acharnés ont été livrés durant toute la journée dans ce secteur, ainsi que sur tout Le front attaqué hier,au nord du canal de La Bassée. Au nord d'Armentières la puissance des assauts ennemis a obligé nos trou pes à se retirer sur la ligne Wytschaete, hauteurs de Messines, Ploegstert. Des détachements d'infanterie allemande qui avaient réussi à pénétrer dans Messines en ont été chassés ce matin par une contre-attaque de nos troupes. Au sud d'Armentières, r ennemi est parvenu après une lutte prolongée à s'établir sur la rive gauche de la Lys, en certains points à l'est d'Estaires et darts le voisinage de Bac-Saint-Maur. Ce matin l'ennemi a également franchi la Lave à Lestrem, mais une contreattaque de nos troupes Va chassé du village et rejeté sur l'autre rive. Entre Estaires et Givenchy nos positions ont été maintenues. Sur le reste du front britannique la journée a été de nouveau relativement calme. COMMUNIQUÉS FRANÇAIS 10 Avril, 14 heures. La nuit a jété marquée par une série d'actions locales entreprises par l'en nemi sur plusieurs points du front. Dans la région de Hangar d-èn-Santerre, les Allemands ont prononcé hier, en fin de journée, une attaque puissante, précédée d'une forte préparation d'ar tillerie. Un combat acharné s'est engagé pour la possession du village qui a passé de main en main. Vers trois heures du matin, une contre-attaque de nos trou pes nous a rendu entièrement le village et le cimetière. Au même moment, une tentative de l'ennemi pour nous chasser des bois à l'ouest de Castel a subi un sanglant échec. A l'ouest de Noyon, les Allemands n'ont pas été plus heureux dans la région de Suzy. Là encore, nos troupes ont brisé les efforts de l'ennemi qui a accru le chiffre de ses pertes sans obtenir de résultat. Au nord-est du Mont Renaud, nos reconnaissances ont fait des prisonniers et capturé deux mitrailleuses. Sur la rive gauche de l'Oise et dans la région du canal, lutte d'artiUerie in termittente. Au nord-oitest de Reims, nous avons réussi une incursion dans les lignes en nemies et fait des prisonniers. Grande activité des deux artilleries sur la rive gauche de la Meuse, en forêt (FApremont et en Woëvre dans la région de Flirey. ' 10 Avril, 23 heures. Sur le front au nord de Montdidier et dans la région du canal de l'Oise, la lutte d'artillerie s'est maintenue assez vidlente. Aucune action d'infanterie. Nous avons fait une trentaine de prisonniers au cours des combat? de la nuit dernière. Journée relativement calme sur le reste du front....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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