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Le Petit Journal, 11 août 1937

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Le Petit Journal
11 août 1937


Extrait du journal

- Quant à moi, je poursuis ma route, à mon poste. L'indépendance farouche où j'ai maintenu le mou vement Croix de Feu, d'abord, puis le P. S. F. est l'explication de tant de colères. A ces colères, j'oppo serai inlassablement une dédaigneuse sérénité, une volonté inébranlable de mener l'effort jusqu'au bout. J!entends que cette indépendance aide le Pays entier : au profit des bons serviteurs, au profit de ceux qui, ayant fait le mal ou ayant permis le mal, voudraient aujourd'hui le bien. Si donc je reviens sur cette pauvre conjuration, c'est comme un chef qui, serviteur et res ponsable, cherche à dégager des enseignements. A travers toutes les circonstances de son activité civique, le P. S. F., ne modifiant rien à sa ligne antérieure, continuera d'épauler loyalement les adver saires du communisme et«de ses alliés. Il est des mains . que, personnellement, je ne saurais plus serrer. Il n'est •point d'injures que, président d'un parti, ■ je ne sois prêt à oublier si cela est indispensable au bien public. Cette règle supérieure dominera nos décisions. Cha que . situation locale comportera sa formule particu lière. Notre attitude aux élections cantonales, pour telle circonscription du Nord, ne sera pas forcément identique à celle dont nous ferons choix pour telle circonscription de l'Est ou du Midi. Que nos agresseurs en folie ne prennent point ces - engagements pour une avance ; qu'ils y trouvent la hautaine expression d'un principe dominant leurs petites vilenies. Peut-être n'est-ce point conforme à l'orthodoxie des moeurs politiciennes. Mais le P. S. F. est, en France, quelque chose d'inédit. Les craintes, les espoirs.,'de nos détracteurs viennent de ce qu'ils demeurent incapables d'observer- ce que nous repré- , sentons de nouveau. Au fond, il s'agit d'un malentendu. Notre Patrie vivait depuis des dizaines d'années dans la méconnaissance réciproque des classes et des différentes formations. Une partie du peuple votait contre la démagogie marxiste : elle n'accomplissait ce rite que périodiquement. Et, sauf exception, les diri geants qu'elle élisait n'avaient aucun contact perma nent avec elle : les rapports hiérarchiques des divers éléments du travail, la pratique deja bienfaisance ne suffisent pas à établir des liens sociaux. D'où la montée . progressive de la vague révolutionnaire, la diminution continue des effectifs modérés, le rendement dégressif des élites^ Car la fonction entretient l'organe. Les élites, coupées de la foule, perdaient peu à peu l'entraînement nécessaire à l'observance de leurs devoirs. Elles s'atrophiaient, elles s'aigrissaient, elles croyaient encore en leur ascendant sans lui trouver d'application utile.. Là était le mal. L'esprit Croix de Feu a fourni le remède. Le P. S. F. apporte la guérison. Emotive, sensible aux caprices, aux cabales des salons, de la presse, de la mode, la bourgeoisie avait besoin de se réintégrer dans le peuple. Chez nous, c'est chose faits : ainsi a-t-elle retrouvé simultanément la confiance en elle-même, le sens de ses devoirs et de sa mission. La rapide ascension du P.S.F. résulte donc et d'une renaissance de l'idéal le plus noble et du jaillissement d'un é.lan populaire. C'était si imprévu après un siècle de mesquineries, de reniements, d'accommodements, de matérialisme, qu'on ose i peine reprocher leur incompréhension aux tyranneaux parvenus de notre décadence passagère. Synthèse magnifique, le P. S. F. a su conserver, avec la notion précise des réalités, de la vérité, son calme digne et résolu. L'immense entreprise sociale implantée par lui sur notre sol supporte :son édifice. Cette grande famille, indissoluble, ne veut pas changer contre des chefs de factions les chefs de famille qu'elle s'est choisis. On ne saurait comprendre les exigences, les possi bilités spirituelles, morales, matérielles, d'une grande race, on ne saurait guider celle-ci vers le salut-que si l'on est qualifié à la fois par sa tradition chevaleresque, par son inébranlable générosité populaire, par un sentiment paternel éprouvé. Au fond, les fausses manœuvres de nos adversaires, leurs espérances illusoires sont, je le répète, le résultat d'un malentendu. Nous veillerons à ce que la France n'en soit point victime....

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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