Extrait du journal

Nous croyons qu'il faut mettre l'Assemblée à l'abri d'un coup de main.. Mais sera-t-elle plus abritée à Versailles qu'à1 Paris? Hélas 1 à l'époque où les moyens de transport étaient bien moins commodes qu'aujourd'hui la partie de la population de Paris qui fait les coups de m'àin; a pu aller à Versailles. Nous voulons bien accorder une certaine importance.aux moyens matériels, mais c'est une importance bien secondaire. Qu'il y ail ou non des pavés, cela n'empêche ni les barricades ni les révolutions. Que l'Assemblée siège ou non à Versailles, elle ne sera pas à l'abri d'un mouvement. Ce ne sont pas les moyens matériels qui déterminent la chute des assemblées et des gouvernements, mais bien la faiblesse; l'impuissance, l'incapacité des assemblées et des gouvernements. On ne les renverse pas; ils tombent d'eux-mêmes. Ce n'est pas un rempart solide qu'on met à bas avec effort, mais une ruine qui s'écroule au moindre choc. F. H. On s'occupe activement de placer en France les fonctionnaires français qui se trouvaient en Alsace et en Lorraine, et qui ont été expulsés par les Prussiens. C'est surtout au département des finances que ces changements donnent lieu à un travail considérable. On nous assure que le général d'Aurelle de Paladines, le nouveau commandant de la garde nationale de Paris, aurait eu hier une entrevue avec le maire Clémenceau. Le général d'Aurelle, tout en essayant la conciliation, aurait insisté sur ce point qu'il est disposé à rendre le maire de Montmartre personnellement responsable de l'occupation illégale des buttes par la garde nationale. Les députés de l'Alsace ont 'nommé une commission de quatre membres qui devront se rendre à Bruxelles lors des prochaines négociations de la paix....