Extrait du journal

Vienne, où. je ne devais plus revenir, moi, car depuis deux ans mes lettres s'étaient perdues et elle me croyait mort? Restée seule ici, elle eut bientôt dépensé les appointements gagnés lorsqu'elle était demoiselle de compagnie... Des oflres de toutes sortes ne lui manquèrent pas, mais elle les rejeta par dégoût, par'orgueil, par vertu peut-être... Oui, par vertu... Elle a son genre de vertu*., grâce à moi... Oui, à moi!... Quand il s'agit d'elle, j'ai des prin cipes, je suis capable de tout, je ne me re fuse rien. Il appuya contre le marbre de la chemi née son dos voûté, et, debout, (immobile, cette fois, il reprit — Mais la gêne était venue ; 'bientôt la misère allait la suivre... Mathilde chercha ce qu'elle pourrait bien faire pour l'éviter, et, comme on lui proposait depuis long temps d'entrer au théâtre, elle y entra. Elle jouait pour la troisième fois, le jour où, enfin, je la trouvai. Cette représentation .devait être la der nière ; je le lui signifiai aussitôt. Elle s'inclina comme elle s'est toujours inclinée devant ma volonté. Elle sentait bien, du reste, qu'elle n'avait plus besoin du théâtre pour vivre,'puisque j'étais revenu... cpie, moi présent, elle ne manquerait jamais de rien. Pourquoi la faisais-je ainsi brusquement quitter la scène, où elle aurait pu se faire une situation, si on en juge par ses débuts...