Extrait du journal
désastre pour les petits ménages. Désirant contribuer dans la mesure de nos moyens à adoucir la dure crise dont" souffre si cruellement notre population ouvrière, nous avons l'honneur de vous informer que tious mettons , à la disposition du public 12,000 sacs de pommes de terre de choix, qui seront détaillés en nos magasins, par lots de 10 et 20 kilogrammes à dix pour cent au-dessous du prix de gros aux Halles. Veuillez, etc. J. martinet. — j. orion. C'est maintenant d'un fait qu'il s'agit, fait qui pourra trouver des imitateurs : MM. Mery, Eriguehard et Ménil, mar chands de chevaux. à Montrouge, ont fait don d'un cheval qu'ils ont fait abattre, dépécer et distribuer aux ouvriers sans travail du Grand-Montrouge. La distribution a été faite à la mairie, le mardi 9 décembre, à 119 familles représen tant environ 400 bouches. Voici enfin une lettre qui soulève une bien grosse question. Elle m'est adressée par, M. Beleys, l'un des administrateurs de la Société générale des ateliers de Saint-Denis : Je la publie tout d'abord : Saint-Denis, 12 décembre 1872. Monsieur le directeur, J'ai l'honneur de vous adresser, au nom de la Société générale des ateliers de Saint-Denis, la somme de mille francs pour sa souscription à l'œuvre si humaine du dégagement des couvertu res et des matelas, dont vous avez si heureuse ment pris l'initiative. Permettez-moi de vous signàler une autre bon ne action qui vous paraîtra sans doute aussi mé ritante. Notre situation nous a permis de constater que, par les saisons rigoureuses qu'entraînent^ des chômages forcés,, beaucoup d'ouvriers, pères de famille des plus honnêtes, dés plus méritants, se trouvent dans'la dure nécessité d'engager leurs outils qu'ils ne retrouvent plus au lendemain de la reprise du travail. Ne pensez-vous pas, monsieur le directeur, qu'associant cette idée à la vôtre, il serait à pro pos d'ouvrir une souscription spéciale dont le pro duit serait destiné à dégager les outils de l'ouvrier journalier. v • . Si vous approuvez cette idée, vous voudrez bien nous inscrire pour 1,000 francs que nous joignons à la présente. Ensemble 2,000 francs. Veuillez agréer. jules beleys. A la personne qui m'a remis cette lettre et les deux billets de mille francs, j'ai fait remarquer que le dégagement gratuit des outils était une affaire de 12 à 15 cent mille francs. Que nous ne pouvions pas, nous journal, entreprendre cette opération. C'est une œuvre magnifique, mais qui ne peut être menée à bien que par les indus triels- de tous les corps d'état ; que par les efforts combinés dé toutes les chambres syndicales. Que la société générale des ateliers de Saint-Denis se mette à la tête de ce mou vement. Que par lès chambres syndicales, que par les grandes maisons industrielles, elle for me un fonds spécial d'un million au moins. Alors elle arrivera au conseil municipal, et le conseil, sous l'impulsion de l'opinion publique, votera le complément,- s'il est nécessaire....
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
En savoir plus Données de classification - beleys
- mery
- masson
- hongre
- charpentier
- a. ricard
- sylv
- porée
- couppé
- clause
- paris
- lafayette
- châteaudun
- temple
- montmartre
- gilbert
- catherine
- duras
- lamartine
- reuilly
- société générale
- e. d.
- m. a.
- m. d.
- e. r.
- m. b.
- o. c
- l. f.
- samaritaine
- l. c.