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Le Petit Journal, 15 décembre 1918

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Le Petit Journal
15 décembre 1918


Extrait du journal

avons besoin les uns et les autres, pour faire prévaloir nos droits. Quelques précautions d'avenir que nous prenions, personne, hélas ! ne peut affir mer que nous épargnerons pour toujours â l'humanité Vhorreur de guerres nouvelles. Il y a cinq ans, le progrès de la science et l'état de la civilisation auraient,dû per mettre. d'espérer qu'aucun gouvernement même autocratique ne réussirait d jeter des peuples en armes sur la Belgique et Sur la JSerbie. Sans avoir l'illusion que la postérité soit jamais complètement à l'abri de ces folies collectives, nous devons mettre dans la paix que nous ferons toutes les 'çonditions de justice et toutes les chances de durée qtie nous serons capables d'y introduire. C'est d cette tâche immense et magnifi que que vous avez voulu, monsieur le Pré sident, venir vous-même travaille^ avec la France. La France vous remercie. Elle connaît l'amitié de l'Amérique. Elle con naît la droiture et l'élévation de votre es prit. C'est en pleine confiances qu'elle s'ap prête à collaborer avec vous. Je lève mon verre, monsieur, le Président, en votre-honneur et en l'honneur de Mme Wilson, . Je bois d la prospérité de la République des Etats-Unis, notre grande amie d'hier -et d'aufrefois, de demain et de toujours. Réponse de M. Wilson Le Président Wilson a répondu en ces termes : Monsieur le Président, Je vous suis profondément reconnaissant de votre gracieux accueil. Il m'est très agréable de me trouver en France et de sentir ce vif contact de sympathie et d'ami tié vraie et sincère entre les représentants des Etats-Unis et les représentants de la France. Vous avez été très généreux dfins ce que vous avez bien voulu dire à mon égard ; mais je sens que ce que j'ai dit et ce que j'ai essayé de faire a été dit et fait idans le seul désir d'exprimer fidèlement *l'idéal du peuple des Etats-Unis et de tra duire cet idéal en actes. Dès le début, la pensée du peuple des Etats-Unis a tendu vers quelque chose de plus qu'à terminer la guerre par la victoire ; elle a tendu vers l'établissement des principes éternels de droit et de justice. Notre peuple a com pris qu'il ne suffirait pas de vaincre ; mais que la guerre devait être gagnée de telle, façon, et les questions soulevées par elle résolues de telle façon, que la paix future du monde fût garantie et qu'une base fût établie pour la liberté et le bonheur des...

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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