Extrait du journal

LE FIACRE F 13 PREMIÈRE PARTIE • (52) ÂBEL & BERTHE LU Lorsqu'il parlait lentement, d'une voix calme, d'un ton digne, il avait un léger zézayement qui pouvait à la rigueur passer inaperçu, et qui disparaissait complètement quand Théier s'animait et que sa parole devenait brève et brusque. Il le savait bien, aussi s'appliquait-il à rendre avec ses subordonnés un ton sola tes que et quasi brutal. Le tic nerveux, très irrégulier d'ailleurs, contractait par instants ses lèvres et ses paupières, du côté gauche du visage, lors qu'il était énervé ou irrité. Il regarda d'un air furibond le prisonnier qui se permettait de lui tenir tête, et le tic se produisit aussitôt, contractant la pau pière et crispant la lèvre. René, qui n'avait point les yeux fixés sur l'agent, ne s'aperçut de rien et répéta : — Fouillez-moi donc!... — Ce n'est pas ce que vous trouverez dans ma poche qui rendra mon cas plus mauvais..,...