Extrait du journal

DEUXIÈME PARTIS LA DAME AUX ÉMERAUDES XXXII (Suite) La comtesse, soutenue par Anne tte, dispa rut, et Julien aperçut la silhouette des deux jeunes femmes se dessinant sur les rideaux abaissés de la chambre de la nourrice. — Elle va embrasser son enfant... —pensale jeune homme. — Son enfant que je lui en lèverai bientôt... — Ce sera aggraver en core le supplice qu'elle endure, ce sera lui arracher sa dernière consolation, je ne le sais que trop, mais je ne puis laisser mon enfant à -cet homme qui le déteste... à cet homme capable de tout... — Il a tué l'enfant de Madeleine— le sien M — Pourquoi épar gnerait-il celui-là ? Non, non, je ne peux pas, je ne veux pas, je ne dois pas lui laisser ma fille! !— Mais comme elle va souffrir, mon Dieu ! ! Pauvre mère ! ! Pauvre mère ! I Et à son tour Julien éclata en sanglots. Les silhouettes féminines s'effacèrent. Annette éteignit la suspension de la salle à manger et ferma la porte-fenêtre. Tout devint sombre sur 1e devant, à l'ex ception d'une faible lueur apparaissant encore dans la chambre de la nourrice, — lueur pro duite par une veilleuse brûlant toute la nuit. L'artiste attendit encore un instant. — On a parlé d'une porto fermant un cou loir aboutissant au potager...— murmura-t-il. « Où est ce potager ? » Derrière la maison certainement, mais la muraille qui l'enclôt le sépare-t-elle d'une (1) Trtfatt{oa et («^réduction iaterditM,...