Extrait du journal

ANS le même temps que le gouvernement Blum traverse une crise aiguë, : les positions de chaque puissance se préci sent sur l'échiquier international. Il est triste de constater que la France se • trouve très régulièrement affaiblie par ses crises intérieures, alors qu'elle aurait besoin de faire bonne figure l'extérieur pour que sa voix soit écoutée à la table des réunions internationales. Quel que soit le gouvernement- qui préside aux destinées de la France, il n'est guère possible d'envisager pour elle plusieurs ~ manières de mener sa politique extérieure. Depuis Briand, . chaque dirigeant, sans distinction d'étiquette politique — si l'on met à paît M. Laval — s'est rangé à la ligne générale fixée par le pèlerin de la paix, et qui s'est avérée la seule convenable,. à la défense de nos intérêts et de ceux que nous soutenons traditionnellement. On ne pçut reprocher à M. Blum de s'être écarté de cette ligne. On ne peut-concevoir que son successeur proche ou lointain en dévie sans nuire de façon capitale à notre pays, aussi bien qu'à la civilisation. Les vicissitudes intérieures, si elles ont de profondes répercussions, n'en para lysent pas moins l'activité diplomatique, et partant, «ont pour celles-ci de graves maladies. jPaul Ristelhiieber. (LA SUITÉ EN TROISIEME PAGE)...