Extrait du journal

Aux Vérités ,2s8s de La Palisse M. Pierre Laval a plusieurs avantages sur Christophe Colomb. D'abord il sait que l'Amérique existe. Ensuite il y est invité, et y est attendu. Nul doute enfin que les vAyages ne soient aujourd'hui plus faciles qu'à l'époque des caravelles. Malgré tout, cependant, M. Pierre Laval a senti que cette traversée n'allait pas sans dangers et, pensant au retour, il a, par deux fjis, mis le public en garde contre certaines chimères. A Washington, a-t-il dit, nous échan gerons, nous confronterons des idées. Nous n'arrangerons pas en quatre jours les affaires de l'univers. Eh quoi ? Le voyage serait inutile ? Non ! « Des ' entretiens "personnels, des explications franches — entre des chefs de gouvernement — apparaissent comme la méthode la plus sûre pour permettre de retrouver les règles de l'économie nor male ». En répondant à l'appel du Président Hoover, le Président Laval a donc opté pour une méthode et il a voulu l'affir mer. Il n'est pas moins affirmatif dans ses déclarations pour ce qui concerne les origines du mal qu'il s'agit de guérir. C'est une « production déréglée », c'est. « un excès de confiance dans la spécula tion »'ce sont des « troubles monétaires » qui ont engendré tant de chômage et de misère. • On voit que le diagnostic de M. Pierre Laval est net et précis. Se mettra-t-il d'accord là-dessus avec AL Hoover qui a si souvent attribué la crise mondiale à d'autres causes ? Il faudra pour, cela qu'il le persuade. Du moins devons-nous reconnaître que le Président du Conseil français emporte dans sa valise une assez forte dose de bon sens. Monsieur de La Palisse....