Extrait du journal

vail, naturellement. L'ouvrage ne me fait pas peur. Avec ce que je gagne, je ferai en core des économies, et au moins je ne serai pas chez elle exposée à des ignominies comme celles de tout à l'heure. — Des mots ! — Vous verrez si je ne m'en vais pas, et dès demain encore. — J£t le commissaire? Il n'est-pas là pour les chiens, cet homme. Tu es mineure, ma fille, et si ton père lui dit de le faire revenir ici, il le fera. Sans compter qu'à la seconde fois, Planté te fera enfermer à Saint-Lazare comme une dévergondée et une débauchée que tu es. Ah! mais non, ma fille... Virginie la connaît dans les coins, et on ne la lui fait pas, tu sais !... Et comme Pauline, affalée sur sa chaise, pleurait à sanglots, n'ayant ni l'expérience ni l'énergie nécessaires pour se tirer de cette affreuse/ position, l'horrible femme, tout à coup tris doucereuse, continua: . , " — Au lieu de ça, si tu voulais accepter les propositions de M. Ilenrion, et être gen tille... quelle différence!... Notre vieillesse serait assurée du coup, à Planté et à moi... Dis, ma cocotte, allons, un bon mouvement. v — Vous me faites horreur . — Bien ! Tu réfléchiras ! — Jamais. —C'est ce que nous verrons. A partir de cet instant, la vie dans la man sarde, qui était déjà un enfer pour Pauline, devint la chose la plus épouvantable qu'on puisse imaginer. Avec une habileté diabolique et un raffine...