Extrait du journal

bien belles fleurs, dit-il, cela prouve qu'avec un pinceau il est aisé de faire plus beau que nature 1 — Et si ces fleurs étaient vraies ? —r répliqua Joséphine, — si le pinceau n'avait fait que copier la nature, que diriez-vous ? — Moi, je. né dirais rien, parce que, d'abord, je vou drais voir pour croire ! — Eh bien, vous verrez I... » En effet, à quelques, jours de là, à un déjeuner donné à l'ombre de grands tilleuls, la table était ornée de vases garnisse pivoines rouges et ro-î ses, les-premières qui eussent fleuri en France celles peintes par Redouté l'ayaient été d'après des dessins coloriés venus d'Angleterre, envoyés, par Banks lui-même. , — Que dit le Premier Consul ? — Il s'extasia, un peu malgré lui, presque involontairement ; il fut même d'assez méchante humeur, parce qu'il avait parié avec Joséphine que les fleurs peintes étaient de fantaisie et qu'il avait perdu son pari. Or, il savait qu'avec elle les paris coûtaient gros... ça ne se pas sait pas en vaines paroles. Aussi fut-il fort maussade pendant tout le repas. Mais sa bouderie ne tenait jamais contreune boutade heureuse ou une plaisante rie spirituelle, or il eut son clou,, rivé au dessert. ,. • — Comment cela ? — On lui annonça la venue du comte L.„, un de ses aides de camp, qui ar rivait de Bruxelles où il était en mission depuis un an. L... passait pour être...