Extrait du journal

morts et rappeler ici le commun sacrifice de deux peuples, unis dans un même idéal de justice et de liberté. Après lui, le maréchal Foch se lève : Bocueillons-nous profondément, dit-il, devant ces tombes où dorment de leur dernier sommeil tant de jeunes hommes. Quelle leçon se dégage, en effet, dans ce silence impressionnant, de leur .sublime sacrifice ! Ont-ils, un seul instant, désiré, voulu, préparé la guerre, ou les atrocités qui l'ont accompagnée ï Ont-iis été me nacés dans leur labeur, dans leur famille, dans leurs biens ? Kicn de tel ne les a décidés. Mais, le jour où ils ont vu la justice et la paix du monde menacées par la violence. etLla..force, alors, .rien ne les a arrêtés. Abandonnant leurs familles, leurs Occupations, leurs foyers, ils sont venus pour faire triompher leur idéal, qui doit rester le nôtre. Bien plus, ils noua ont tracé par là la voie du devoir. Nous avons à maintenir et à garder ce qu'ils ont conquis. Sachons conserver notre foi dans la justice de notre cause. Que ce sentiment nous soit toujours une force d'où surgit, pour les glorieux morts qui dorment autour de nous une grandeur im mortelle. L'allocution du « commander » Savage . Enfin, le « commander » H. Savage prononce une émouvante allocution :™ Mes camarades, Je m'adresse à vous, mes camarades, qui reposez dans vos trente mille tom bes, plutôt qu'à vos camarades qui sont rassemblés ici aujourd'hui pour vous faire honneur. Il y a dix ans vous étiez occupés dans les champs et les ateliers de l'Amérique, et vous avez pris les armes pour la jus tice. Vous êtes devenus nos camarades et nous sommes devenus les vôtres. Nous fa-...