Extrait du journal

M. Jacques Duboin est décidément un homme bien modeste : il se juge si peu digne de compliments qu'il se sent blessé par eux comme par la morsure dune ironie. Cette humilité l'incite à vouloir l'étendre aux autres, au point qu'il trouve notre thèse extravagante, voire' ridicule. M. Duboin, somme toute, n'a peut-être pas tout à fait tort, en ce qui le 'concerne. Voyons si les idées qu'il ridiculise méritent, au contraire, quelque considération. Enregistrons d'abord, avec plaisir, son indignation d'avoir été traité de déflationiste; Il faut vraiment que nos idées aient fait du chemin, pour que ce terme apparaisse désormais-* comme /.injurieux Bientôt, dans des encombrements de voitures, nous entendrons des cheùffeurs se traiter de « déflationistes », comme ils se traitent aujourd'hui de « Stavisky », et U ne restera plus 4 M. Ger main-Martin qu'à se retirer dans un monastère. Examinons maintenant le problème et. cherchons à dégager les~ malentendus qui nous séparent, tout en soulignant, les points sur lesquels nous pouvons tomber d'accord. ■ Personne, à notre connaissance, n'a tenté d'enterrer la thèse de M. Duboin. Nous avons, les uns et les autres, main tes fois souligné la transformation pro fonde de notre monde, depuis les pro grès sensationnels de la science dotant l'humanité d'un machinisme susceptible d'assurer une production théoriquement sans limites; Donc aucune controverse là-dessus. ; Cependant, est-ce le seul problème,...